mercredi 26 mai 2010

Relance des audiences

Le processus de réforme du statut des PRAG a connu une pause, notamment du fait du chamboulement dans la composition du cabinet de la ministre, qui a notamment conduit au remplacement de notre précédente interlocutrice, Carole Moinard, par Roland Jouve (cf. http://www.collectif-papera.org/spip.php?article157 ).

Nous serons reçus le 31 mai dans l'après-midi par M. Jouve.
Nous avons, à cet effet, élaboré des fiches pour différents sujets, comprenant une analyse et des propositions.
Il y en a notamment et spécialement une sur les CAP et le "CNU des PRAG", car nous nous sommes aperçus que sur cette question, beaucoup de PRAG se sont laissés abuser par la réthorique des autres organisations syndicales qui sont parvenues à leur faire croire qu'il fallait dans leur intérêt maintenir les CAP en l'état pour les PRAG tout en leur dissimulant leur véritable motivation pour ce maintien.

Ces fiches présentent l'avantage de laisser davantage de marge dans la traduction réglementaire (dans l'écriture du décret),  d'être plus synthétique, donc plus aisé à, lire et à comprendre que notre proposition de décret,  pour le ministère et pour les PRAG eux-mêmes, et enfin d'insister sur ce qu'il faut changer et sur les raisons de cette nécessité. Certaines modifications et  certaines motivations sont capitales, bien qu'elles apparaissent très "techniques" au premier abord, et il est vraiment important de le faire comprendre et accepter. Nous espérons être parvenus à en faire comprendre l'intérêt aux PRAG, car si une majorité d'entre eux continuait  à être abusée par les autres syndicats, non seulement leur situation ne s'améliorerait pas, mais elle se détériorerait. Les PRAG auraient déjà le moyen de comprendre en quoi ces syndicats se fichent d'eux ou les sacrifient pour défendre d'autres catégories de personnels ; il leur suffirait de comparer le détail des analyses et des propositions de ces syndicats concernant les enseignants-chercheurs, la hargne à les argumenter, avec le vague pour tout ce qui concerne les PRAG et le manque d'implication à les défendre. Mais d'une part il leur faudrait rentrer dans le détail de l'analyse juridique, ce que nous avons fait pour eux, et d'autre part il leur faudrait aussi assister aux réunions et audiences qui permettent de lever toute ambiguïté relativement aux desseins desdits syndicats concernant les PRAG (cf. notre compte rendu sur la première réunion au ministère avec tous les syndicats, sur le site du SAGES).

Ces fiches seront mises en ligne sur le site du SAGES, sans doute après l'audience, car jusque là nous nous laissons la possibilité de les modifier jusqu'au dernier moment, notamment pour en corriger les fautes et en parfaire la mise en forme.

Enfin, comme il est fort possible, et même probable, que le ministère ne retienne pas toutes nos propositions, nos fiches  ne seront pas toutes obsolètes après la réforme à venir du statut des PRAG. Il faudra alors que leur diffusion parmi les PRAG contribue à leur donner du poids, ainsi qu'au SAGES (et au SIES), seul(s) en mesure de faire améliorer le statut des  PRAG.

Denis ROYNARD
Président du SAGES
élu au CNESER des PRAG et des Professeurs ENSAM ( SAGES) et des PRCE ( SIES)

7 commentaires:

marianne a dit…

Pensez vous pouvoir parler de
-Des possinilités de faire de la recherche pour les prag docteur et /ou publaints suivant les critères de lAERES : décharges notament
-Ces décharges pourraient etre accordées par la CNU suivant le modèles des délégations CNRS accorédes aux EC
-Possibiliéts de détachement dans le corps des MCF sans perte de poste
-Possibiliéts de délégation CNRS sans perte de postes avec contingent CNU

Unknown a dit…

Les possibilités de faire des "poses" sans perte de poste, notamment pour faire de la recherche, me paraissent primordiales à l'université. L'énergie qu'il faut dépenser pour faire évoluer 400h d'enseignement année (on ne parle donc pas d'un seul domaine de spécialité) rend l'exercice usant.

Il me semble néanmoins que le statut second degré du professeur agrégé ou certifié, rend impossible la conservation du poste en retour de détachement ou de disponibilité.

Les collègues des lycées et collèges revendiqueraient évidemment ce droit, bien qu'ils n'en aient professionnellement pas vraiment besoin, et les mouvements "inter" et "intra" deviendraient ingérables.

Un problème de fond me semble donc être l'impossibilité d'adapter le statut d'agrégé ou certifié aux spécificités de l'enseignement supérieur alors que 99,9% d'entre nous exerçons dans le secondaire.

En ce qui me concerne je ne veux surtout pas perdre mon statut second degré car après quelques années passées à l'université, je veux pouvoir retourner dans le secondaire.

Enfin, je pense que l'université est suffisamment autonome pour accorder des réductions de services à ses enseignants qui font de la recherche: elle accorde bien ce genre de dérogation pour faire exploser les limites d'heures complémentaires de certains collègues.

Si un enseignant n'obtient pas ces dérogations en interne, je ne vois pas comment il pourrait les défendre devant la CNU ou le CNRS sans l'appuie des universitaires qui l'entourent.

C'est un peu déprimant, mais il me semble qu'un enseignant peut trouver un certain équilibre dans le système. S'il veut absolument faire de la recherche il doit faire le pas et devenir enseignant-chercheur (c'est plus facile à dire qu'à faire...)

Unknown a dit…

Pour répondre à Nicolas, la possibilité de retour sur son poste pourrait aussi s'appliquer dans le second degré aux agrégés/certifiés docteurs qui obtiendraient une délégation CNRS. Dans ce cas les gens seraient pour un an rattaché à un labo. Cela ne rendraient pas les choses forcément ingérables car cela concernerait un petit nombre de gens. Par ailleurs le fait de passer MCF est compliqué. Avec 400h on est moins productif qu'un thésard ou post doc normal : le dossier s'en ressent et c'est un cercle vivieux

Unknown a dit…

Merci pour ta réponse Marianne.

Les collègues qui sont élus locaux perdent eux aussi leur poste après leur mandat.

Je pense qu'une foule de cas particuliers tels que celui de l'enseignant voulant faire de la recherche se pose ce qui finirait par rendre le système compliqué.

Néanmoins, je suis absolument pour la possibilité de garder un poste dans ces conditions (et pour cause). Le problème est que nous sommes une poignée à le vouloir.

Par ailleurs, je doute que la difficulté de devenir EC pour un PRAG tienne à sa productivité scientifique (et c'est bien dommage!).

Les raisons de cette difficulté se poseraient dans les même termes pour qu'un PRAG obtienne une délégation CNRS ou un CRCT.

J'espère me tromper...

Unknown a dit…

Je ne pense pas qu'il soit equivalent d'obtenir une delegation cnrs ou un poste d'ec. Un poste ec est un poste permanent, une delegation cnrs est provisoire. On peut donc tout à fait concevoir que l'on laisse de un an à trois ans à un prag-docteur pour "faire ses preuves" en tant que chercheur en lui réduisant ses enseignements (on le ramene à un statut de post doc). A titre de comparaison une delegation cnrs de six mois-un an ou un conge de reconversion thematique est "facile" a obtenir pour un mcf alors qu'un poste permanent cnrs l'est beaucoup moins. Ce serait une solution tout a fait acceptable pour les mcf qui refusent qu'un prag deviennet mcf sans passer par un exammen serieux de son dossier. Le prag a sa chance (une vraie chance a "armes egales" pa rapport aux thésards qui ont un demi-ater ou qui font un post doc sans enseignements). En meme temps pour ceux qui sont devenus mcf en "externe" on ne brade pas leur concours : le prag qui passe mcf a ainsi eu sa chance et en meme temps a satisfait a de vraies exigences. Ce serait un compromis "raisonnable", aucun mcf ne pouvant argumenter qu'il na faille jamais decharger les prag et en meme temps on ne demande pas un privilege "exorbitant" et surtout irréaliste qui serait de passer mcf sans "vrai" concours

Unknown a dit…

Bonjour,

Suite aux discussions publiées ici, sait-on si un PRAG/PRCE qui est titulaire de son poste, par exemple au sein d'un IUFM, peut conserver le poste en question à l'issue d'un contrat doctoral ?
Impossible, pour ma part, de trouver des informations claires sur ce sujet...

D'avance merci si quelqu'un peut m'éclairer.

Cordialement,

Julien

turdus a dit…

Je reviens au nouvelles en début d'année scolaire; De plus, une remarque : sur le site du SAGEs figure "Réforme du statut des PRAG et des PRCE - Dossier présenté au MESR - 10 fiches". Ce document parle presque toujours des PRAG et presque jamais des PRCE et professeurs ENSAMM. Ceci est particulièrement étonnant car il existe des PRCE docteur, des PRCE qui font de la recherche...
Faut-il entendre dans ces Fiches que le terme PRAG regroupe en fait PRAG, professeurs ENSAM et PRCE?